Après la seconde guerre mondiale et pendant la bataille du charbon, les houillères se trouvent confrontées à une forte demande de logement. Une des solutions pour y mettre fin est le procédé « Camus » qui permet de construire vite et surtout moins cher.
L'idée est de fabriquer en usine des grands modules ou panneaux de 7 m de long sur 0.20 m d'épaisseur. Les panneaux sont simplement agencés sur place. Certaines phases de la construction sont même supprimées comme les plâtres par exemple.
L'usine des Camus haut était située dans une ancienne scierie à Fort de Scarpe. Le béton est coulé sur un « marbre » en tôle d'acier. La pièce est ensuite passée à l'étuvage pour enlever l'excédent d'eau et accélérer la prise. Au bout de deux heures, la pièce est démoulée. Elle est ensuite stockée sur un chevalet sur le parc de stockage. Chaque habitation comprend 30 panneaux pesant de 1 à 6 tonnes.
Le logement est ainsi construit à partir de panneaux ayant chacun une fonction bien déterminée. Les emplacements pour les canalisations, portes, fenêtres sont prévus d'avance. L'isolation thermique est réalisée grâce à du béton caverneux et du mortier de vermiculite. Des vides sont laissés aux angles pour permettre la confection de coffrage assurant la liaison et la cohésion entre les pièces.
La construction des logements Camus est donc un gigantesque puzzle. Pourtant ce genre de construction en kit n'a pas une longévité extraordinaire. En effet, toute forme de modernisation ou de rénovation reste impossible ou très chère. Les bâtiments ne sont pas très bien isolés. Ils vieillissent mal surtout qu'ils n'ont pas été entretenus depuis leur construction. La plupart des cités « Camus » sont détruites ou en cours de destruction pour laisser place à des zones pavillonnaires.
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