Le bassin d'Ahun-Lavaveix

Les houillères du bassin d'Ahun-Lavaveix sont des mines de charbon situées dans un petit bassin minier localisé au centre du département français de la Creuse, principalement sur les communes de Lavaveix-les-Mines et Saint-Médard-la-Rochette, près de la commune d'Ahun.

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L'exploitation du bassin s'est effectuée en deux temps : dans un premier temps à partir du XVIIe siècle jusqu'en 1928, puis de façon plus industrielle de 1945 à 19691. Sur l'ensemble de sa période d'activité, le bassin a compté 210 ouvrages miniers différents2,3. L'appellation de houillères d'Ahun correspond à la dénomination de la société privée qui a exploité les différents puits de mine du bassin d'Ahun-Lavaveix de 1863 à 1969. Contrairement à la majeure partie des bassins houillers français, celui d'Ahun n'a jamais été nationalisé. Le bassin d'Ahun-Lavaveix est l'un des deux bassins houillers de la Creuse, avec celui de Bosmoreau, situé à environ 25 km à l'ouest. 

Les Houillères de Lavaveix

Le bassin d'Ahun est celui qui a été exploité le plus intensément et plus précisément à Lavaveix. Le bassin est un synclinal dissymétrique orienté Nord-Ouest/Sud-Est d'âge Stéphanien, mesurant 14km de longueur sur à peine 1 à 2 kilomètres de largeur. Il est divisé en deux, la partie Nord où l'on a exploité 18 couches de charbon, et la partie Sud où l'on a exploité 4 couches. Les charbons sont à courte flamme au sud, ils sont gras avec 25% d'éléments volatiles, au centre, ils deviennent maigres et presque anthraciteux et contiennent 15% de matières volatiles, et quand au Nord ils redeviennent gras et collants avec 20% de matières volatiles.

Le charbon est découvert en 1765, il est exploité directement par plusieurs propriétaires et en quelques concessions. A partir de 1801, une loi interdit aux propriétaires des terrains d'exploiter directement le sol et doivent pour cela se réunir en société. Les actes de deux nouvelles sociétés, celle du Nord et celle du Sud, sont alors enregistrées le 28 Mai 1808. La société du Nord se composait de 15 propriétaires et celle du Sud de 13. Et c'est finalement en Novembre 1817 que furent initiées les deux concessions Nord/Sud correspondant aux deux sociétés. Beaucoup plus tard ces deux sociétés fusionneront pour former la Société Anonyme des Houillères d'Ahun en 1863. En 1868 la commune de Lavaveix-les-mines est crée.

Au plus fort de la production, en 1874 on atteint 354 000 tonnes de charbon. L'exploitation de la partie Sud sera arrêté en 1961 et et 1969 pour la partie Nord.

 

Les Houillères de Bosmoreau

Faisant partie des gisements houillers du Massif Central, Bosmoreau est situé sur la partie la plus occidentale. Sur les bords du Thorion on reconnaît trois lambeaux de terrains houillers, celui de Bosmoreau, celui de Bouzogle et celui de Mazuras et Arfeuil. Celui de Bosmoreau (Stéphanien moyen) est de forme ovale irrégulière orienté Nord-Sud, large de 2km sur 3,5km de longueur et d'une puissance de 300m réparti sur deux faisceaux.

On a dénombré 9 couches de charbon, d'anthracite plus précisément (mais seulement 4 exploitées dont deux partiellement), affleurant à l'Est (Régeasse) et s'enfonçant vers l'Ouest (Chez Lameix) suivant un pendage de 25°. Le puits le plus profond fût le puits Anzin, à -235m

Le charbon est découvert en 1765 dans le hameau de Chez Lameix, il est exploité à partir de 1784 jusqu'en 1958. Aux grandes heures de l'exploitation, Bosmoreau devient, Bosmoreau-les-mines à partir de 1905.

Sur les 25 puits existants, le puits Marthe est le puits le plus important des mines de Bosmoreau, il est fonçé en 1848 et exploité entre 1855 et 1922, il atteint la profondeur de -123m en traversant les cinq couches de charbon (N°8 à 4). Il aura produit au total 860 000 tonnes de charbon. Le puits était équipé d'un chevalement en bois actionné par une machine d'extraction à vapeur avec bobines à câble plat de 25 à 30 chevaux. Marthe était le prénom de la fille du directeur.

Entre 1942 et 1958 les mines sont exploitées presque uniquement à ciel ouvert (Chez Lameix, Got, Lameix Nord et la Lande) par quelques descenderies ou quelques fois reprises en souterrain au fond des excavations. Aujourd'hui ces excavations sont encore bien reconnaissables dans le paysage car elles sont noyées.

 

   
 
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