Les gardes des Mines, l’œil des Houillères…
‘’22, v’là ch’garte !’’. En une fraction de seconde, la demi-douzaine de garnements qui ont fait un feu en bas du terril se disperse dans toutes les directions à la vitesse grand V. L’un d’eux a reconnu le bruit de la mobylette bleue du garde des Mines sans doute attiré par les fumées ou prévenu par des ‘’mouchards’’. Si les gosses d’aujourd’hui sont très dégourdis avec des tablettes, nous, ceux des corons en 1960, étions tous très rapides à la course et le garde cinquantenaire et un peu enrobé n’avait que très peu de chances de nous attraper. Si nos parents avaient peur de lui et des rapports qu’il pouvait faire à la Direction des Houillères, nous, on s’en fichait complètement et on faisait tout ce qu’on voulait au pied du terril, notre terrain de jeu favori : escalade,
descente sur des couvercles de lessiveuse, feux de camp, construction de cabanes dans la ‘’jungle’’, pêche aux épinoches et capture de grenouilles dans les mares, explorations dans les grosses conduites en béton des eaux usées des fosses, … Heureusement que nos parents n’en savaient rien ! Celui qui se faisait quand même ‘’pincer’’ par le garde recevait une bonne rouste de son père à cause de l’amende à payer.
Les gardes des compagnies minières avant la seconde guerre mondiale
Le corps des gardes de chaque compagnie a toujours existé, sa mission principale était le maintien de l’ordre dans les cités : enquêtes sur les meneurs de grève, contrôle des salariés après leur remontée du fond ou au jour (vols de matériel : gaillettes de bon charbon, rondins de bois ou ‘’raccourches’’, tuyaux de flexible, ‘’fil à buquer’’, …), surveillance des infrastructures de surface (carreaux de fosse, ateliers du jour, lavoirs, stocks de matériel et de charbon, écuries, usines chimiques, centrales thermiques, abords des terrils, corons, bâtiments
administratifs, centres de soin, espaces de loisirs, …), entretien des maisons des ayants droit (propreté des logements, jardins cultivés et fleuris, trottoirs propres, caniveaux dégagés, …), etc… Le garde de la cité avait des fiches sur chaque famille (fonction du père à la fosse, activités syndicales ou associatives de celui-ci, ardeur au travail, âges des enfants, propreté du logement, qualité du jardin, …).
Quelques jours avant le 14ème anniversaire d’un garçon, il venait rencontrer les parents en leur conseillant de demander un rendez-vous à la direction pour l’embauche du ‘’petit’’ qui devait passer auparavant une visite médicale sommaire ; un refus pouvait avoir des conséquences fâcheuses pour le papa. Le fils d‘un Mineur devait être Mineur, comment pouvait-il en être autrement ? Pour les familles souvent nombreuses (la plupart du temps, les parents du Mineur ou ceux de son épouse vivaient sous le même toit à cause de la pénurie de logements), un salaire de galibot en plus dans le foyer, fût-il très faible, permettait de vivre un peu moins dans la misère. Des règlements propres à chaque Compagnie existaient pour chaque activité et le garde devait les faire respecter, toute infraction pouvait se traduire par une amende prélevée directement sur la fiche de salaire du Mineur. Par contre, il n’intervenait pas au fond des fosses qui était le domaine géré par les porions. Lorsqu’un Mineur était tué au fond de la fosse, il revenait au garde de prévenir la famille et c’était une mission
bien difficile car il fallait faire preuve d’humanité et de compassion pour la veuve et les orphelins. Lors d’une catastrophe dans un puits de la Compagnie, celle-ci demandait à tous ses gardes de venir rapidement en renfort pour empêcher les familles d’entrer sur le carreau en fermant les grilles de la fosse. ‘’Au n°1 de la cité, habitent Monsieur et Madame LEROY Clément. Le mari, ancien gendarme, exerce la fonction de garde des Mines depuis deux ans. Âgé de 47 ans, il porte l’uniforme avec élégance, le képi bleu, et fait peur aux enfants à cause de sa grosse voix. La fonction du garde LEROY consiste à protéger les installations des Houillères contre tous les dangers possibles, le vol notamment. C’est lui qui fait la police dans
le coron, mène des enquêtes pour la direction au moment des grèves ou en cas d’accident. Il connaît les mœurs et la couleur politique des gens du quartier. On le voit souvent à la porte de la fosse ou des usines, surveillant la sortie. Il confisque les musettes emplies de bois cassé dérobé. C’est l’agent de la Direction... Il est maintenant 8h ce samedi et LEROY se dit qu’il est maintenant temps d’ouvrir la vanne comme chaque semaine. Les ménagères doivent laver trottoirs et caniveaux. Le garde tourne la manette, l’eau jaillit et court dans le ruisseau. LEROY frappe aux portes et les femmes avec balais et wassingues se mettent à l’ouvrage en échangeant les derniers ragots…
Le garde sait qu’il est craint et respecté. C’est à lui qu’il faut s’adresser pour faire réparer une fuite sur un toit, pour obtenir un bout de jardin supplémentaire. C’est lui qui effectue les enquêtes avant les embauches. Souvent en rapport avec les ingénieurs, les chefs de service, il peut nuire aux Mineurs et à leurs familles ou à l’occasion leur rendre service. Ce matin, le garde LEROY mène une enquête en vue de l’embauche d’un jeune de la cité Sainte-Cécile. À peine
arrivé au domicile du candidat, la mère lui sert une tasse de café brûlant accompagné d’un verre de genièvre. «Je viens me renseigner pour l’embauche du gamin. Donnez-moi, s’il vous plaît, un journal afin que je le mette sur la table pour protéger mes documents.» dit-il. C’est une astuce apprise dans la gendarmerie.
Gardes ‘’moustachus’’ de la Compagnie de LENS au garde à vous en 1910
Gardes de la Compagnie de COURRIÈRES accompagnant la remontée des corps lors de la catastrophe de 1906 : ici les restes déchiquetés d’un Mineur rassemblés dans un sac de jute.
Un jour déterminé de la semaine, à heure fixe, le garde appelle les femmes
au sifflet et tape à toutes les portes, il ouvre la vanne de la bouche à incendie
sur le trottoir avec une clé spéciale et les dames poussent, toutes en phase,
chacune sur leur territoire, l’eau vers les égouts.
Rapport d’un garde sur un Mineur ayant volé une gaillette.
Les gardes des compagnies minières pendant la seconde guerre mondiale
S’il existe beaucoup d’écrits sur les activités de la Police pétainiste et de la Gendarmerie au cours de cette période, il semble impossible d’en trouver sur le rôle spécifique des gardes des Compagnies dans la lutte
contre les agitateurs. En tout cas, le sujet a été bizarrement occulté par les réalisateurs du documentaire (acte volontaire ou manque de documents et de témoignages ?). On sait que beaucoup de Directeurs de Compagnie ont rapidement collaboré avec l’Occupant (ce qui n’était pas le cas pendant le premier conflit mondial) et lui ont fourni les noms des meneurs lors des grèves et notamment celles de 1940 et 1941. On est en droit de supposer qu’ils ont demandé à leurs gardes de faire des enquêtes sur les ‘’terroristes’’ (c’est ainsi que les Allemands qualifiaient les Résistants du Bassin Minier) et que ceux-ci ont été contraints d’effectuer ces missions de ‘’collaboration’’ et de dénonciation. Cependant pour avoir fait des recherches dans quelques ouvrages de référence où on décrit la période sombre de l’Occupation dans le Nord/Pas-de-Calais (‘’Les carnets de Charles DEBARGE’’, ‘’Zone interdite’’ de Jean-Marie FOSSIER, ‘’Léandre LETOQUART raconte’’, ‘’Le peuple de la nuit’’ de Diana COOPER-RICHET,
‘’Mineur de fond’’ d’Augustin VISEUX, ‘’La grande épopée des Mineurs’’ de Kléber DEBERLES et quelques autres), je n’ai jamais trouvé de témoignages précisant que les gardes des Mines avaient participé à la chasse aux ‘’terroristes’’. Tous ces auteurs ne parlent que de Police allemande, de Police française, des ‘’Pétains’’,
de Gendarmerie, de Feldgendarmerie ou de Gestapo… Les gardes des Mines ne sont jamais cités et je n’ai pas trouvé non plus de témoignages d’actes héroïques de ceux-ci pour sauver des Résistants. Le sujet mériterait donc d’être approfondi.
Le 11 septembre 1942, à 4h du matin, la Feldgendarmerie aidée par la Police française effectue une rafle des Juifs dans la région lensoise. Ceux qui habitent à LENS sont des immigrés récents, commerçants pour la plupart et arrivés dans l’entre-deux-guerres pour ouvrir des magasins dans les cités minières où habitent de nombreux Polonais. Les gardes de la Compagnie les connaissent et contrôlent bien sûr leurs activités. Ont-ils participé aux travaux de préparation de la rafle ? 317 juifs sont arrêtés dans le Lensois ce jour-là et emmenés à la gare de LENS vers MALINES (Belgique) dans l’indifférence générale, ils feront partie du Transport 10 du 15 septembre vers AUSCHWITZ (1048 personnes : 717 d’entre eux seront gazés dès leur arrivée le 17
septembre). Il y avait 991 juifs dans le Bassin Minier du Nord/Pas-de-Calais en 1940, 467 ont été déportés et seulement 18 sont revenus des camps de la mort. Ce sujet très grave n’a pas non plus été abordé dans le film.
Le corps des gardes des Mines est maintenu à la Libération
À la Libération, on a dressé pour chaque Compagnie des listes de directeurs, d’ingénieurs, d’agents de maîtrise et même d’ouvriers ayant ‘’coopéré’’ avec l’Occupant et ces ‘’collaborateurs’’ ont été assignés
devant des commissions d’épuration populaires au départ contenant surtout des responsables FTP puis devant des tribunaux présidés par des magistrats professionnels. Certains accusés ont été punis, incarcérés et radiés, d’autres ont été blanchis. Dans les écrits consultés, on ne parle pas des gardes des Mines ; après tout, ce n’étaient que des sbires salariés qui n’ont fait qu’obéir aux ordres et nul doute que tous n’ont pas dû faire preuve d’un zèle excessif s’ils ont participé à l’organisation des traques pour capturer les Mineurs-résistants responsables des sabotages dans les fosses, dans les usines et sur les rails. Dès la Nationalisation, le corps des Gardes aurait donc pu être dissous ; cependant, ces hommes restent en fonction pour maintenir l’ordre dans les cités minières. On ne leur demande plus de surveiller les communistes car le PCF qui a perdu de nombreux militants fusillés ou décédés dans les camps est devenu le premier parti de France (26 % des suffrages aux législatives de 1945, 160 députés, 5 millions d’adhérents à la CGT) et à fortiori dans le Bassin Minier. Le PCF est représenté le 13 novembre 1945 dans le second Gouvernement de GAULLE par 5 ministres : Maurice THOREZ (ministre d’Etat), Ambroise CROIZAT (Travail), François BILLOUX (Économie
nationale), Marcel PAUL (Production industrielle) et Charles TILLON (Armement). L’heure est à la reconstruction et les Mineurs devenus les ‘’meilleurs ouvriers de France’’, n’ont plus besoin d’être surveillés
pour être motivés à la tâche.
Le corps des Gardes des Mines est renforcé après la grande grève de 1948
La Bataille du charbon est gagnée par les Mineurs mais les différents gouvernements qui se succèdent pendant les années de l’après-guerre ne parviennent pas à redresser le pays. La crise sociale et économique
permanente attise les conflits entre les partis au pouvoir (le PCF, la SFIO et le MRP) et les ministres communistes sont contraints de quitter le gouvernement RAMADIER le 5 mai 1947. Des grèves qui paralysent toute l’économie éclatent un peu partout dans le pays (Citroën, SNCF, les banques, Peugeot, Berliet, …) Les Mineurs qui ont obtenu de haute lutte un statut spécifique en 1946 ainsi des augmentations de salaires n’entrent dans la lutte qu’en novembre 1947 quand ils se rendent compte qu’ils peuvent perdre une grande
partie de leurs avantages acquis pendant la Bataille du charbon. L’année se termine par la scission de la CGT le 17 décembre : la fraction largement majoritaire d’obédience communiste s’oppose au Plan Marshall, les minoritaires regroupés autour de Léon JOUHAUX créent la CGT FO qui soutient l’aide américaine (ce syndicat
a d’ailleurs reçu une aide de la CIA sans laquelle il n’aurait pu exister).
En septembre 1948, à la suite des décrets LACOSTE, la grève des Mineurs est générale (340 000 grévistes dans tout le pays le 4 octobre), elle va durer 56 jours. Le ministre socialiste Jules MOCH envoie l’armée dans les bassins miniers pour rétablir l’ordre et la rébellion est matée. Les Mineurs dépités n’ont rien obtenu et reprennent le travail le 28 novembre. La répression est féroce : 3 000 Mineurs sont arrêtés et licenciés, 1 500 sont emprisonnés, une centaine de délégués syndicaux sont révoqués. Bien entendu, ce sont la plupart du temps des communistes et des cégétistes. Les Houillères nationalisées vont désormais tout faire pour que ces agitateurs licenciés ne soient pas
réembauchés dans leurs fosses et même dans les entreprises qui travaillent pour elles. Pour ces hommes, retrouver un emploi dans la région est impossible et beaucoup doivent s’exiler pour commencer une nouvelle vie. Le corps des gardes (le SSB : Service de Surveillance du Bassin) est renforcé en 1949 et l’une de ses
principales missions sera de contrôler que les agitateurs de 1948 qui ont perdu leur emploi, leur statut, leur maison et leurs avantages ne reviennent pas ‘’semer la pagaille’’ à nouveau dans les corons. La lutte des ‘’bannis’’ n’est pas terminée en 2017, 70 ans après les faits, et la poignée de Mineurs encore en vie animée par Norbert GILMEZ et soutenue par l’ancienne ministre Christiane TAUBIRA ainsi que par quelques élus locaux comme Christian CHAMPIRÉ (maire de GRENAY) lutte encore pour son honneur et pour quelques
compensations financières on ne peut plus légitimes.
Les gardes-chefs des secteurs posent fièrement autour de leur chef Pierre POT, le fondateur du SSB.
Les gardes défilent en tenue !
L’uniforme bleu-marine du garde après 1950 : sur l’écusson du képi, on voit les deux pics croisés derrière la lampe à benzine du Mineur ; sur la pucelle de la veste (écusson métallique sur un support en cuir), il y a en plus une épée qui symbolise l’autorité ; tous les boutons de la veste portent les initiales HB. Dans l’une de ses poches, le garde a un sifflet pour interpeler ceux qu’il souhaite contrôler.
Le corps des Gardes des Mines retrouve ses missions traditionnelles à partir de 1949
Le recrutement se fait désormais parmi les agents de maîtrise chevronnés (porions la plupart du temps) car, contrairement aux anciens gendarmes, ceux-ci connaissent bien l’ambiance du fond de la Mine, les ‘’ficelles’’ des Mineurs pour dérober un peu de matériel (gaillettes d’anthracite, raccourches de sapin pour faire des bûchettes d’allumage du feu, tuyaux flexibles, fils électriques, outillage, …) et surtout les méthodes des responsables syndicaux pour préparer et propager la grève. On demande désormais aux gardes de faire des enquêtes et des rapports sur tous les agitateurs (communistes après 1948, sympathisants du FLN pendant la guerre d’Algérie, syndicalistes au moment de la grève de 1963 contre le Plan JEANNENEY, maoïstes en 1968, meneurs de la lutte des Mineurs marocains pour avoir le même statut que leurs collègues français en 1980…) et ils s’acquittent très bien de toutes ces missions de surveillance et de répression contre tous ceux qui perturbent l’ordre public dans les fosses et dans les
cités minières.
Fosse 5 de BRUAY à DIVION quelques mois avant sa fermeture en 1969. Un garde est posté devant la grille à la sortie du poste du matin pour effectuer des contrôles de musette… Un Mineur pris plusieurs fois par le garde à voler une gaillette risquait de perdre tous ses bons de charbon livré à domicile ! Jusqu’au bout, les gardes accompliront avec beaucoup de zèle leurs missions de surveillance des salariés.
Extrait du carnet de sanctions d’un garde des Mines apparemment très zélé en 1949, les amendes étaient directement prélevées sur la fiche de salaire du Mineur.
Un bon Mineur doit être courageux au travail, obéissant vis-à-vis de la hiérarchie, reconnaissant envers les Houillères qui lui fournissent travail et maison et il ne doit pas traîner dans les bistrots où on organise la contestation contre l’État-patron. Mieux vaut pour lui s’occuper de son jardin qui, bien entretenu, est autant une valeur ajoutée à la qualité du paysage tristounet des corons qu’un atout en nature permettant de nourrir sainement sa famille. Des amendes sont dressées par le garde aux ‘’paresseux’’ qui ne cultivent pas leur lopin
de terre avec soin. Le jardinage comme la musique, le sport ou la colombophilie sont des loisirs dits ‘’hygiéniques’’ qui doivent calmer les envies de revendication des salariés. L’épouse du Mineur doit être une ‘’fée du logis’’ censée ‘’chouchouter’’ son mari quand il rentre fatigué de la fosse. Quant aux enfants, ils doivent être propres, bien éduqués et ne pas traîner dans les rues ou autour du terril pour faire des bêtises. Si toutes ces conditions sont réalisées, le Mineur et sa famille n’ont rien à craindre du garde…
27 décembre 1974, jour de la catastrophe de la fosse 3 de LENS à LIÉVIN : les gardes des Mines du Groupe de LENS ont fermé les grilles pour empêcher les familles d’entrer, ils ne laissent passer que les secours et les personnalités.
Les gardes reçoivent également les réclamations et les demandes de travaux dans les logements qu’ils transmettent aux ‘’piqueurs’’ des cités via un cahier spécial. Vers la fin de l’exploitation, la collaboration entre le SSB et le service des constructions est très étroite. Le piqueur informe le garde de la présence de squatters à déloger dans des logements vides et quand il a des problèmes avec des ayants droit qui refusent de lui ouvrir la porte. Lors d’un déménagement, les deux services collaborent pour établir des constats et des devis de réparation à payer par le locataire partant.
Les gardes reçoivent également les réclamations et les demandes de travaux dans les logements qu’ils transmettent aux ‘’piqueurs’’ des cités via un cahier spécial. Vers la fin de l’exploitation, la collaboration entre le SSB et le service des constructions est très étroite. Le piqueur informe le garde de la présence de squatters à déloger dans des logements vides et quand il a des problèmes avec des ayants droit qui refusent de lui ouvrir la porte. Lors d’un déménagement, les deux services collaborent pour établir des constats et des devis de réparation à payer par le locataire partant.
Un ancien piqueur nous signale que les gardes faisaient parfois du zèle quand ‘’le secteur était calme’’. Certains rédigeaient des faux rapports pour justifier leur activité du genre ʺAyant surpris des grappilleurs sur
le carreau de la fosse, nous les avons coursés en vain. Néanmoins, ceux-ci, dans leur fuite, se sont débarrassés de leur larcin (du charbon) que nous avons ainsi récupéré.ʺ… Mais ne généralisons pas ! La plupart des gardes de la dernière génération faisaient leur métier honnêtement et honorablement.
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